Hermine, lumière du crépuscule d'Harry, aube du loup. Tu as su le saisir au moment où il était le plus faible pour lui donner une force et une vitalité qu'il ne soupçonnait plus en lui.

Tu as su l'encourager à mater le loup qui hurlait sa défiance à l'humanité, à dominer ses pulsions morbides, à devenir un homme nouveau.

Mais moi, le loup, j'ai vu clair dans ton jeu, je sais que c'est moi que tu cherchais à atteindre, ou plutôt l'infâme bête qui sommeillait en toi. De la stupidité de ce Harry, tu as joué, ce n'est pas le loup en lui que tu voulais qu'il mate, mais le tien.

Finalement, de par ton jeu pervers, son loup a gagné. Tu es morte, et lui aussi. Seul reste l'âme féroce de qui se sait floué.

Pour ça, le loup te respecte, car en attisant les plus haut sentiments de l'homme pour l'homme, tu as prouvé que sa tendance fondamentale était à la rupture de l'équilibre, à la destruction du beau au bénéfice de la création. Des choses belles naissent de la destruction, mais combien de victimes faudra-t-il pour assouvir la part de toi qui vit en chacun de nous?

Je vois en permanence ton visage, les contours de ton âme. Je te cherche, mais ne trouve que ton reflet dans les yeux de certain(e)s inconnu(e)s et mon regard fou se promène sur les hommes sans que jamais il ne s'arrête.

Quelle folie voudras-tu que je commettes pour que tu reviennes? Prends l'enveloppe que tu souhaiteras car j'ai détruit la tienne, mais je t'en conjure, reviens hanter le loup que je suis devenu.